Une trentaine de personnes a participé à cette journée d’échanges, dont l’objectif principal était d’amener les porteurs de projet à mener des démarches de concertation élargies à l’ensemble des acteurs à impliquer dans l’amélioration des conditions de circulation aux abords des écoles.
Les collectivités étaient largement représentées : les deux départements, des communautés de communes (Lille Métropole, Valenciennes Métropole, Communauté d’agglomération de Saint Omer), des communes (Armentières, Arras, Dunkerque, Villeneuve d’Ascq, Wambrechies...). Dans une moindre mesure, les associations ont également répondu à l’appel. Manquait malheureusement le corps enseignant.
La journée s’est déroulée en trois temps :
- introduction de la journée par un film d’une dizaine de minutes sur des enfants qui décident, en 1972, de se réapproprier les rues de leur quartier à Amsterdam, puis la présentation par une représentante du Département du Pas de Calais d’une démarche de plan de déplacements scolaires pour un collège en milieu rural ;
- un jeu de rôle pendant lequel les participants ont respectivement pris la casquette des acteurs incontournable des instances de concertation liées à l’écomobilité scolaire ;
- échange sur les suites à donner à cette journée.
L’animation du jeu de rôle a été rendue possible grâce à l’intervention de l’association Le Pas de Côté, qui travaille au développement des jeux coopératifs. Ce jeu était composé en trois étapes :
- Les participants ont d’abord été répartis en 6 tables représentant les collectivités, le corps enseignant, les parents, les enfants, les associations d’éducation à l’environnement et les riverains. Il leur a été demandé, à partir d’une situation d’une école aux heures d’entrée, de la dessiner en pointant les problématiques liées à la congestion automobile.
- Chaque table a ensuite listé les freins et émis une proposition de solution.
- Trois tables de concertation ont réuni un représentant de chacun des 6 rôles pour confronter les différentes propositions au regard de leur problématique propre.
Un échange collectif a permis de recueillir le ressenti de chacun au regard de sa situation fictive puis en reprenant la casquette avec laquelle il venait participer à cette journée.
Parmi les propositions retenues par chacune des trois tables, deux concernaient la fermeture des rues d’accès à l’école aux heures d’ouverture. Cette mesure est déjà mise en œuvre dans plusieurs écoles de la région (Dunkerque et Halluin notamment, voir les fiches Bonne Pratique réalisées à cet effet). Elle semble être bien appropriée pour inciter les partants au changement de comportement en matière de mobilité, en plus de sécuriser les abords de l’école en lui évitant la pollution de l’air intérieur par les gaz d’échappement (qui sont les plus polluants lorsque les moteurs sont encore froids).
À la demande des participants, les suites à cette journée porteront vraisemblablement sur l’animation réelle de telles instances ainsi que les leviers pour y faire participer suffisamment de représentants. Des temps d’animation pourraient être proposés, en relation les CAUE (Conseil en Architecture et en Urbanisme, structure présente sur chaque département), qui ont l’habitude d’en coordonner pour aider les habitants à participer aux processus de décision notamment.
Un compte-rendu plus complet de cette journée sera mis en ligne dans les prochaines semaines.